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L'asthme inquiète, fait peur, les parents redoutent le diagnostic pour leur enfant .On parle de bronchites asthmatiformes, de sifflement, on utilise des périphrases, ne prononçant le mot définitif qu'après un certain nombre de crises. Et puis la maladie s'installe, le patient apprend à vivre avec, une main sur l'aérosol de ventoline, avec l'angoisse de la crise.

La maladie:

L'asthme est une maladie inflammatoire. Son mécanisme est connu, mais son origine est souvent due à de multiples causes. Le plus fréquemment on a affaire à un déclenchement d'origine allergique. Des antigènes mis au contact de l'organisme provoquent la libération d'anticorps de type IgE. Ce mécanisme est soumis à un contrôle génétique et lymphocytaire, il y a donc des lignées génétiques d'asthmatiques.

Les expositions à certains produits sont des facteurs aggravants nettement identifiés. Une grande variété de ces co-facteurs sont clairement identifiés : les virus, le tabac, certains médicaments, le froid etc...

L'inflammation va provoquer des réactions dans l'organisme, qui vont conduire a une obstruction bronchique. Beaucoup de cellules sont impliquées dans ce phénomène notamment des cellules bronchiques. Le système nerveux autonome va lui réagir en provoquant une contraction du muscle lisse des bronches. Tout cela va provoquer un rétrécissement des bronches et une difficulté a respirer. La crise cède en général toute seule, et grâce à l'utilisation des traitements, ne dure pas longtemps. Mais à la longue l'arbre bronchique est atteint et on obtient une insuffisance respiratoire obstructive chronique. A ce stade la réversibilité du phénomène est faible.

En dehors de toute crise les bronches de l'asthmatique ne jouent plus leur rôle protecteur vis à vis des agressions extérieures de manière satisfaisante. Ceci provoque une obstruction bronchique quasi permanente. La conséquence est que l'asthmatique montre une respiration sifflante, et a une vidange pulmonaire incomplète. Donc lorsqu'on mesure le volume d'air que le patient expire, il est inférieur à celui d'une personne bien portante.

La crise peut prendre une forme grave voire paroxystique. A la diminution de l'apport en oxygène s'ajoute alors une compression des organes situés près des poumons. Le coeur est alors incapable de jouer son rôle et le risque de décès est effectif.


Les traitements

La crise

Souvent les premières crises d'asthme arrivent dans les premiers âges. Il faut absolument que les parents différencient la gène respiratoire due à l'obstruction des voies aériennes supérieures chez l'enfant, de celle due à un problème bronchique. Dans le deuxième cas le nez est souvent dégagé et l'enfant présente une respiration difficile voire douloureuse, avec une toux à chaque expiration. Les ailes du nez s'ouvrent à chaque inspiration, et l'enfant a souvent une respiration abdominale, son ventre bouge en même temps que les poumons, pour essayer de les aider. Le risque est très grand tant que l'enfant ne sait pas s'asseoir tout seul: il peut s'arrêter de respirer. Il faut asseoir l'enfant et consulter en pédiatrie au plus vite. Le traitement sera à base de corticoïdes en gouttes, et aérosols de stimulant. Si on arrive pas à faire décrocher assez vite on envisagera une hospitalisation avec oxygénothérapie.

Chez l'adulte la crise sera abordée par un traitement à base d'aérosols de sympathomimétiques d'action rapide (genre Ventoline). Si la crise dure, on passera au stade suivant, qui impliquera une corticothérapie, soit orale soit en injection. En cas d'échec il faudra songer à une hospitalisation.

Le traitement de fond

On distingue quatre stade de l'asthme. Les stade sont déterminés en fonction de leur état clinique.

Etat de l'asthmatique

Stades

1

2

3

4

Accès diurne

moins de 2/semaine

Plus que 2/semaine

Fréquents

Accès nocturne

moins de 2/semaine

Plus que 2/semaine

Fréquents

Entre les crises

Normal

Traitement quotidien

Dyspnée continue

Débit expiratoire

>80%

de 70 à 80%

de 60 à 70%

<60%

         

On utilisera les béta-2-mimétiques à la demande. Ils seront utilisés en prévention de la crise avant les efforts.

A ces stade on ajoutera des corticostéroïdes inhalés. Chez l'enfant on essayera les cromones pour éviter les corticoïdes.

A ce stade la gène est permanente, on ajoutera des corticostéroïdes oraux. En fait on cherchera surtout à éviter la survenue de la crise qui peut être paroxystique.

A tous les stades on cherchera à travailler la diminution des facteurs de risques pour les patients. Ceci nécessitera une approche en globalité du mode de vie du patient, pour le soustraire aux effets néfastes de l'environnement. Travail de longue haleine, il est rarement mené jusqu'au bout.

D'autres techniques peuvent s'ajouter aux traitements, comme la kinésithérapie respiratoire, les désensibilisations etc... L'intérêt des "thérapies" non validées telles que l'homéopathie ou l'acupuncture est plus que limité, et les guérisseurs de tous poils sont à fuir.


Les médicaments

L'arsenal thérapeutique va s'organiser autour de deux grandes classes de produits:

Grâce aux nouvelles molécules on dispose maintenant de corticostéroïdes agissant par voie locale, qui présente un taux d'absorption négligeable, permettant des traitements de fond. Les effets indésirables n'arrivent que pour des doses importantes, chez les patients traités au long cours.

Les corticoïdes par voie orale ont encore leur utilité pour les patients chroniques sévères.

Les cromones, auront leur intérêt pour traiter les personnes ne supportant pas les stéroïdes ou chez qui l'utilisation est déconseillée (enfants)

Les anti-leucotriènes font à ce jour l'objet de pas mal d'expérimentations.

Les sympathomimétiques sont les plus connus, des produits de l'asthmatique. Actuellement on utilise des produits d'action rapide, d'autres d'action prolongée, d'autres qui sont des mélanges. Le plus souvent on utilise la technique de l'aérosol pour les administrer. La voie orale, ou injectable n'est utilisée qu'exceptionnellement.

Les dérivés de la théophylline sont utilisé en général en association avec les béta mimétiques, mais les inconvénients de ces produits sont nombreux. Les effets secondaires digestifs, cardiaques, et neurologiques sont de plus en plus dissuasifs en regard de la sécurité d'emploi des béta mimétiques.

Les anti cholinergiques sont assez peu utilisés et leur rôle est discuté.

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