Le soleil

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Le soleil est bénéfique, indispensable à la vie sur terre, il nous procure chaleur et bien-être. Les hommes se sont toujours protégés de son ardeur, qu'ils sentaient un peu trop vive. Récemment le mode de relation au soleil a changé dans notre civilisation. Les critères esthétiques ont évolué pour donner une place importante au bronzage. Le hale cutané est devenu synonyme de bonne santé et par là de réussite sociale. Tout à chacun se doit d'arborer une couleur marron claire sans marque, pour montrer son épanouissement. Partir en vacances n'a d'intérêt que pour revenir avec les couleurs qui prouvent qu'on en a profité.

Depuis quelques temps la communauté scientifique s'est émue de cet état de fait. Des empêcheurs de bronzer en rond ont fait un rapprochement entre ces pratiques et le taux de maladies de la peau, surtout du mélanome. Bénéfique le soleil l'est mais il faut apprendre à se protéger de ses excès pour profiter de ses largesses.

Les apports

Le soleil apporte beaucoup de bonnes choses à l'organisme. On peut citer, en vrac, et sans exhaustivité, la synthèse de vitamine D3, l'effet calorifique, et un effet antidépresseur notable. Il participe donc à la croissance de nos enfants et nous aide à les supporter.

Il est constitué de plusieurs types de rayonnements qui nous arrivent après avoir subit quelques filtrations (par la couche d'ozone notamment). Trois types de rayonnements vont agir sur la peau.

Ils ne sont pas arrêtés par le verre mais absorbés dans l'épiderme. Ils ne font pas bronzer mais provoquent une coloration immédiate. Responsables majeurs du vieillissement cutané, ils sont impliqués dans 20% des cancers de la peau.

L'intensité de tous ces rayonnements dépend de conditions extérieures. Moins les rayons traverseront d'air pour vous arriver, plus ils seront forts. Donc plus importants à midi, en montagne, aux tropiques etc...

Les risques

Les risques seront à courts ou long termes. A court terme on verra des incidents aigus plus ou moins importants. Le coup de soleil qui est une brûlure d'intensité variable. Il sera traité comme tel.

D'autres inconvénients plus rares peuvent arriver à court terme il s'agit de photodermatoses. Touchant plus souvent les femmes que les hommes ces lucites se traduisent par une "intolérance au soleil" survenant de manière inopinée chez des gens n'ayant jamais eu de problème.

On ne sait actuellement pas pourquoi ces lucites apparaissent. On les traitera par une cure préventive à base de médicaments ou de d'exposition contrôlée aux U.V.-A. Il est bien sûr indispensable d'utiliser des crèmes solaires de forts indices.

Ces lucites si elles sont embêtantes ne sont pas dangereuses.


Les cancers de la peau

Le risque principal en terme de peau, ce cancer semble avoir un avenir assuré dans nos sociétés modernes. Le principal soucis des thérapeutes va être de dépister ce cancer. On en distingue trois types, l'épithélioma basocellulaire, le carcinome épidermoïde, le mélanome.

 

  Fréquence Âge zones manifestations Pronostic traitement

Epithélioma basocellulaire

+++ 40 ans et + visage thorax petite tumeur lentement évolutive +++ chirurgical

Carcinome épidermoïde

0 60 ans et + tête et lèvres Epaississement de la peau puis ulcération ou bourgeonnement + si

traité

rapidement

azote, électrocoagulation

chirurgie

Mélanome

+ en adulte jeune n'importe où, grains de beauté. Clone de cellules pigmentaires anormales.

Évolution par augmentation de taille et métastases

en fonction de la précocité de l'exérèse chirurgie profonde


Les médicaments et le soleil

Les molécules utilisées dans les médicaments ont en général deux types d'actions conjugués avec le soleil. Ils sont soit photo protecteurs soit photosensibilisants. On peut citer les anesthésiques, antiacnéiques, antidépresseurs, anti-inflammatoires, antimitotiques, cyclines, psoralènes, phénothiazines, quinolones, sulfamides comme étant des classes de produits potentiellement sensibilisants. Certains produits provoquent des réactions qui peuvent être violentes, comme l'amiodarone, la sparfloxacine.

Certains médicaments vont être photo protecteurs. Il s'agit surtout des antipaludéens de synthèse, des carotènoïdes et de l'acide para-aminobenzoïque. La lucite polymorphe et le lupus érythémateux vont être bénéficiaires de traitements aux antipaludéens de synthèse. Les carotènoïdes vont être employés en prévention des lucites estivale bénignes. L'acide para-aminobenzoïque sera de même utilisé dans les lucites estivales bénignes.

Les carotènes devront être pris 15 jours avant l'exposition au soleil et consommés durant toute la durée. Il faut faire attention au fait que les carotènes sont des précurseurs de la vitamine A, donc les précautions d'emploi de cette vitamine s'appliquent, comme l'arrêt du port de lentilles de contact.

Pourquoi se protéger

Il y a au moins trois raisons pour se protéger du soleil. Il faut éviter les effets caloriques du soleil, ses effets cancérogènes, et ses effets sur le vieillissement cutané.

Effet à court terme d'une exposition solaire trop rapide et trop intense. Le coup de chaleur menace surtout les nourrissons, spécialement sur les plages ou en mer. Il ne faut pas emmener un nourrisson à la plage, même sous un parasol il reçoit une quantité de rayonnement solaire beaucoup trop important. La plage reflète en général 15 à 20% des rayons solaires, ce qui fait que le coup de chaud peut survenir très vite chez le nourrisson, avec état de choc et déshydratation.

Les coups de soleil chez des enfants jeunes vont entraîner des atteintes irréversibles de la peau de l'adulte. Un adulte qui a pris beaucoup de coups de soleil étant petit aura très souvent des éphélides sur les épaules et le haut du dos.

Ceci est tellement vrai qu'une grande marque de cosmétique en a fait son cheval de bataille. Elle va jusqu'a prétendre que chaque individu possède à la naissance un capital d'exposition au soleil. Ce capital se trouverait entamé à chaque exposition sans protection.

Le risque de cancer est à moyen terme. Le plus embêtant est sûrement le mélanome qui augmente en France de manière inquiétante. 6000 nouveaux cas en France par an essentiellement recruté chez les femmes qui s'exposent trop intensément. Les catégories socio-professionnelles exposées comme les agriculteurs ou les marins paient un lourd tribu à cette maladie.

Le soleil en trop grande quantité abîme la peau prématurément. Rides taches, sécheresse de l'épiderme, prolifération épidermique précancéreuse.

Les protections

Se protéger du soleil c'est d'abord et avant tout, se protéger par les vêtements. Les crèmes et écrans solaires ne remplaceront jamais les tee-shirts, les casquettes et les lunettes de soleil.

Les protections en crèmes ou laits dermiques sont constitués de filtres ou d'écrans solaires. Les filtres auront une constitution organique, alors que les écrans seront de composition minérale.

D'après fiches CESSPF

FILTRES

Ecrans

Constitution

Organique Minérale
  U.V.-A : dérivés du dibenzoylméthane Oxydes de titane ou zinc micronisés
  U.V.-B : acide para-aminobenzoïque et esters cinnamiques, etc.  
  U.V.-A+B : benzophénones  

Stabilité

Relative Totale

Mécanisme

Absorption Réflexion/diffusion

Tolérance

Variable Excellente

Aspect

Invisible Plus ou moins opaque

spectre

U.V.-B et/ou U.V.-A U.V.-A ET -B +IR


Les indices de protection

Les différentes crèmes solaires disponibles en pharmacie sont identifiées par leurs indices de protection. En général on trouve 3 indications U.V. A, B et IR.

 

Si la détermination de l'indication U.V.-B est assez facile et standardisée, il en va tout autrement des autres indices. Pour l'indice U.V.-B on mesure le temps d'irradiation nécessaire à l'obtention d'un érythème avec et sans produit. Si un érythème apparaît pour 10 mn d'exposition sans protection et 60 mn avec, l'indice sera de 6. Le problème vient des conditions expérimentales de lab., qui pour être standardisées, n'en sont pas moins assez peu conforme avec l'usage courant. La quantité de produit est importante, déposée avec une spatule, et le produit n'est pas agressé par les conditions extérieure telles que le sable, les serviettes de bains, les bains de mer etc... La prudence recommande donc de diviser par 2 le coefficient de protection en utilisation normale.

Pour ce qui de la protection contre les U.V.-A il faut s'en remettre aux techniques de chaque lab., qui peuvent varier de manière importante. Il faudra donc à l'intérieur de chaque gamme faire une interpolation entre le plus haut des indices et le niveau 0 pour avoir une idée de la protection éventuellement proposée.

Seuls les produits comportant une protection sur les 2 types d'U.V. sont à conseiller. En effet une absence de protection sur les -A pourrait conduire à une exposition prolongée par diminution des effets des -B, avec des conséquences importantes sur la cancérogenèse et le vieillissement cutané.

Comment choisir sa protection

Le premier critère de choix sera sans doute la marque et la réputation de la gamme. Les indications et la clarté de celles-ci permettrons de voir si le laboratoire respecte les règles d'information, quel est le niveau effectif de protection.

Individuellement il faudra organiser son exposition en fonction de la saison et du type de peau qu'on a. En début de saison, avec la peau en sortie d'hiver, on prendra systématiquement de très haute protection, avec un renouvellement fréquent des applications. Plus la saison avancera moins on prendra une protection haute, jusqu'a utiliser une crème de faible indice, choisie surtout pour ses qualité d'hydratation. De même la phototype de la peau sera essentiel pour le choix de la protection. Plus la peau sera claire, plus les cheveux serons blonds ou roux, plus la protection sera élevée.

Les produits internes à base de carotène seront utilisés pour éviter les lucites bénignes, au moins 15 jours avant l'exposition. Il faut se rappeler que ces produits ne protègent pas des coups de soleil, et donc ne dispensent pas d'une bonne protection externe. Le fait d'être un peu bronzé avant d'arriver sur les grilloirs en sable, peut éviter les expositions trop prolongées et par là avoir un effet bénéfique sur le comportement.

Il faut absolument éviter un certain nombre de pratiques qui existent encore de nos jour pour accélérer le bronzage telles que:

Si ce genre de sport vous tente mettez vous sur le barbecue, à la place des merguez, ça ira plus vite.

Il faut tordre le coup à certaines idées reçues car :

Un enfant sur la plage doit garder un tee-shirt, en plus de la crème. Un bébé n'a rien à faire sur une plage même sous le parasol.

Choisissez votre moment pour vous exposer, évitez les heures où le soleil est le plus puissant 13 h à 15 h par exemple.

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