Le cancer du poumon peut envahir
très rapidement les bronches et les vaisseaux sanguins situés à
proximité.
Le cancer du poumon est le
plus fréquent des cancers avec 65
cas par an pour 100 000 habitants. Il touche quatre fois plus souvent les
hommes que les femmes.
Le cancer du poumon est une tumeur primitive, il ne doit pas être
confondu avec les métastases thoraciques des cancers extra-pulmonaires.
MIEUX CONNAÎTRE LE
CANCER Du POUMON
Les causes
Le sexe masculin, l'âge, les antécédents familiaux, le milieu
socio-économique, la pollution atmosphérique sont des
facteurs de risque certains.
Les produits chimiques favorisant le cancer du poumon sont les dérivés
du brome, le nickel, l'arsenic, les oxydes de fer, le béryllium, le gaz
moutarde, le chrome, le goudron de houille, l'amiante et les produits
radioactifs.
Le cancer du poumon est reconnu comme maladie
professionnelle pour les personnes
qui travaillent ou ont travaillé en contact avec ces produits, même
après de longues années d'arrêt.
Le tabac
est le grand responsable de l'augmentation actuelle des cancers du poumon.
On lui impute huit cas sur dix. Le risque lié au tabac augmente avec la
dose quotidienne, mais surtout avec l'ancienneté du tabagisme. Il diminue
lentement dès l'arrêt de la consommation.
De plus, l'association tabac-alcool
n'additionne
pas les risques liés à chaque produit, elle les multiplie.
Les manifestations
Le cancer reste longtemps muet mais
il peut être découvert sur une radiographie pulmonaire, par le médecin
du travail par exemple.
Les premiers signes d'alarme,
non spécifiques,
doivent attirer l'attention. C'est le cas d'une toux banale mais
répétitive, qui survient plutôt à l'inspiration ou qui s'aggrave peu
à peu. L'expectoration de sang, même limitée à un filet ou à un
simple crachat, doit
inquiéter tout autant. Les autres signes possibles sont les douleurs
thoraciques, les
fausses bronchites, la dyspnée, le sifflement, l'altération de la voix,
le hoquet, la gêne à la déglutition.
Les signes généraux surviennent
quand le cancer est évolué. Ce sont la fatigue, la perte d'appétit,
l'amaigrissement, la fièvre, le dégoût du tabac.
Certains troubles extrapulmonaires
peuvent révéler un cancer du poumon plusieurs mois avant les signes
locaux. Ces troubles dits paranéoplasiques sont l'hippocratisme digital -
ou doigts en baguette de tambour -, des douleurs articulaires, un œdèmes
en patte d'éléphant ou des troubles hormonaux dus à des sécrétions de
la tumeur.
L'évolution
En l'absence de traitement, un malade sur deux meurt avant un an et moins
d'un sur cent survit cinq ans. Sous traitement, le taux de survie des
formes localisées est de 25 % à cinq ans. Il tombe à 10 % pour les
formes à petites cellules ou déjà disséminées.
QUE FAIT LE
MÉDECIN ?
La consultation
Elle comprend un examen général centré sur les poumons, la recherche de
ganglions, de métastases et de signes paranéoplasiques. Les éléments
suspects découverts permettent
de déclencher les examens.
Les examens
La radiographie du thorax
montre et localise les cancers d'au moins un centimètre cube.
Le scanner thoracique
est indispensable pour évaluer la tumeur et son extension locale,
notamment au contact des vaisseaux sanguins.
La fibroscopie
bronchique
est capitale. Elle permet de prélever un fragment du cancer et d'analyser
ses caractères au microscope. Cet examen détermine en partie le
traitement.
Le sang peut contenir des marqueurs signalant une tumeur tels l'ACE - ou
antigène carcino-embryonnaire -, le Cyfra 21 et l'énolase sérique - ou
NSE - selon le type de cancer. Ils sont surtout utiles pour la recherche
de métastases.
LES TRAITEMENTS
Le traitement initial associe l'ablation
partielle ou totale du poumon et la radiothérapie.
Les formes inopérables et les rechutes reçoivent une radiothérapie
et/ou une chimiothérapie. Les chances de survie sont alors limitées. Les
malades en phase terminale doivent bénéficier de soins palliatifs pour
soulager leurs douleurs et améliorer leur confort. |
SYMPTÔMES
- Crachat sanglant
- État général altéré
- Dyspnée, sifflement
- Hoquet incontrôlable
- Modification de la voix
- Image suspecte sur la radio
du thorax
- Toux quinteuse
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DÉPISTAGE
ET PRÉVENTION
- Réduire l'incidence du
cancer du poumon repose sur la lutte contre le tabagisme.
- Quatre ans après l'arrêt
du tabac, le risque de cancer est divisé par deux.
- La pratique de radiographies
annuelles du thorax est le seul moyen de dépistage régulier.
- C'est une des
responsabilités de la médecine du travail.
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LA MÉDECINE EN
PROGRÈS
- Les médecins cherchent à
optimiser la tolérance et l'efficacité de la radiothérapie et
de la chimiothérapie, trop nocives.
- Les essais portent sur
l'immunothérapie, la thérapie génique, les dérivés de
l'écorce de l'if déjà efficaces sur les cancers du sein, les
dérivés de la vitamine A capables de renormaliser les cellules
cancéreuses et sur l'induction du suicide des cellules du
cancer.
- Les progrès sur le cancer
du poumon sont lents et ne laissent pas espérer de résultats
spectaculaires à brève échéance.
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Sur cette image de
scanner, le poumon gauche présente un cancer bien visible en son centre.
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