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Le hoquet, provoqué par des spasmes du diaphragme

Comment ça marche ?

Banal, le hoquet n'épargne personne et les recettes pour s'en débarrasser sont légion, Son mécanisme méconnu n'est pas anodin.

Un fou rire, une bouchée avalée tout rond et hic! le voilà qui se déclenche. Il survient sans prévenir et à tout âge.

Les causes du hoquet sont méconnues, mais on sait que certains facteurs peuvent influencer sa survenue, tel un effort augmentant l'afflux du sang dans le cœur, la nicotine, connue pour ses effets spasmodiques ou l'alcool, toxique pour le tronc cérébral, zone du cerveau reliée au nerf phrénique.

Les organes en cause
Le hoquet correspond a des spasmes du diaphragme, grand muscle plat situé entre le thorax et l'abdomen. Quand il se contracte, il s'abaisse, augmente le diamètre du thorax, permettant aux poumons de se remplir. En reprenant sa place, il appuie sur les poumons et les aide à se vider. Mais il arrive que ce muscle soit " chatouillé " par l'estomac, placé en dessous, notamment après un copieux repas. Sous l'impulsion du nerf phrénique qui le traverse, le diaphragme réagit en se contractant et en se relâchant. Il génère alors des allers et retours d'air incongrus. C'est la fermeture brutale des cordes vocales, après chaque passage, qui produit ce son si caractéristique.

Quand faut-il s'inquiéter
En général, le hoquet ne dure pas plus de 10 min. S'il persiste plusieurs heures, voire plus, ou s'il se produit de façon répétée, il faut consulter un médecin car il peut être le signe d'une pathologie digestive, cardiaque (le hoquet est fréquent lors d'un infarctus du myocarde) ou neurologique. Des antispasmodiques ou des neuroleptiques régleront les cas rebelles, mais il faudra traiter la cause.

Pour le stopper, les vieilles recettes qui marchent
Avaler un morceau de pain, une pincée de sel ou de sucre: stimuler les terminaisons nerveuses de la bouche et de la gorge, permet d'envoyer une information au nerf phrénique et de le calmer.

Boire un verre d'eau à l'envers: en allongeant le cou, on tire sur le nerf phrénique cela le stimule.
Retenir sa respiration: une inspiration forcée comprime le diaphragme irrité.

Source : Femme Actuelle  - n° 820 - du 12 au 18 juin 2000

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