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La Laune de l’éléphant

Nous en avions entendu parler et vu quelques superbes photos de cette fameuse Laune de l’éléphant, si bien que nous avions hâte de la découvrir.  En faisant des recherches, pas moyens de localiser avec précision cet endroit  sauf qu’il se trouvait dans les environs d’un joli village nommé Lantosque. La Laune de l’éléphant (appelée aussi le trou de l'Eléphant) est l'un de ces lieux insolites que nous pouvons trouver dans les Alpes Maritimes, se trouvant dans les nombreux canyons de la vallée niçoise où certains rochers prennent des formes très pittoresques. Celui ci ressemblant à un éléphant. Ce lieu est connu seulement par quelques initiés. Baignade et pique-nique en été en font un endroit bien agréable quand les touristes envahissent le littoral. Après avoir ramassé pas mal des renseignements, de différentes sources, en les mettant bout à bout tel un puzzle, un semblant d’indice prenait forme et un jour de vendredi 8 mai 2009 nous nous décidions à y aller avec l’espoir de la trouver. Arrivés au village de Lantosque, nous commençons d’abord par le visiter. Construit sur une barre rocheuse au milieu de la vallée de la Vésubie à une altitude de 512 m il résiste aux affres du temps, malgré plusieurs tremblements de terre. Les cicatrices des ces séismes sont toujours visibles par endroit


En vous promenant dans ses ruelles, vous découvrirez de hautes maisons anciennes, en pierre de taille qui vous laisserons admirer quelques belles portes sculptées et de pittoresque passages voûtés. Sur la place de la Mairie trône une ancienne fontaine de 1866.

 


Dans la série des boites aux lettres originales, en voici deux insolites que nous avons trouvé dans le village.

 
Ici une heureuse composition qui fait mon bonheur chaque fois que j’en vois. Pierre, fleurs et bois !  Ah ! J’adore ! 


Voici un escalier sans marche. J’avoue que c’est la première fois que j’en vois un et je trouve cette idée astucieuse.  Seul bémol : est ce que ce n’est pas un peu glissant lorsqu’il pleut ou gel malgré qu’ils aient prévu des bouts de caoutchouc noir qu’ils ont posés dans les joints du sol d’une manière homogène ? 


Une fois la visite du village finie nous commençons la recherche de la laune de l’éléphant. Comme vous voyez, pas facile!  Par où commencer?  Le paysage est magnifique. On aperçoit même une maison effondrée mais nous ne connaissons pas la cause puis quelques petits canyons par-ci par-là. C’est un petit début, on rassemble nos pièces et nous suivons le puzzle en interprètant les pièces manquantes


La recherche continue, nous suivons le ruisseau.


Le danger guettait partout, d'ailleurs Isabelle avait pris ses précautions en s'armant d'un bâton...    Voyez-vous ? Ce petit lézard vert se dorait au soleil en plein chemin lorsque nous l’avions dérangé en passant par ici. Le lézard vert à peur de l’homme et l’homme de lui, ce qui fait que lorsque l’on se rencontre chacun fuit de l’autre côté et nous sommes vite loin l’un de l’autre,   mais il faut éviter de le toucher car j’ai appris qu’il était venimeux.  En avançant parmi les branches, nous entendons soudainement un grand corbeau noir au-dessus de nos têtes qui s’agitait et croassait très fort; Croaaaa, Croaaaa, nous nous demandions ce qu’il se passait, puis nous avions repris le chemin sans avoir rien compris. 


Puis… Wowwwww !!!  La laune de l’éléphant apparu tel une jolie fée devant nous en nous émerveillant avec sa beauté et remplissant de joie du fait de l’avoir trouvé. Nous étions aux anges !!! 


En arrivant nous avons gentiment été accueillis par un groupe de jeunes gens qui étaient venus ici pour passer un petit moment de détente, agréable. De la joie, et la bonne humeur planaient dans l’air.  Des questions fusaient de tous part : Monsieur, monsieur, vous êtes du Mexique ? Vous êtes Italien ? Vous êtes photographe ? Voulez-vous nous faire une photo s’il vous plait? Comment vous appelez vous, puis ils ce sont mis tous à chanter en cœur ; Isabelle a les yeux bleus, Isabelle a les yeux bleus, Isabelle a les yeux bleus, Bleus les yeux Isabelle a. Alors il y en a un qui regarde et dit: De plus, Isabelle a réellement les yeux bleus. Wééééé !   C’est vrai que pour un esprit moins jeune, on pourrait prendre leur comportement débordant d’énergie comme une petite agression, mais comme nous avons toujours 16 ans dans nos têtes et que nous sommes aussi fou qu' eux, nous nous sommes confondus dans l'ambiance.    Pendant que nous prenions des photos de l’environnement,  ils prenaient des positions et nous demandaient gentiment si nous voulions bien les photographier. Bien sûr, c'est avec plaisir que nous avons accepté. Avec leur accord bien-sur, je vous en montre quelques unes. Voyez-vous ? En général les gens lorsqu’ils se font photographier prennent des positions figées, sobres, alors que ces jeunes tout naturellement ont pris des positions débordantes d’énergie respirant la joie de vivre.  Ce fut pour nous un réel plaisir d'avoir fait leur connaissance !




Tout en étant pris par la photographie, j’avais traversé le petit ruisseau en m’approchant de la paroi rocheuse qu’on voit dans la photo du bas à droite. Là, j’ai entendu un bruit bizarre qui m’a fait sursauter. Je me suis rapproché tout doucement pour regarder d’où cela venait. En regardant dans la grosse fissure que vous voyez dans le montage du bas l’image de droite, en haut à droite vous avez la fissure agrandie, j’ai compris pourquoi ce corbeau tout à l’heure était si mécontent en nous voyant emprunter ce chemin. Car dedans il y avait…


Des petits bébés corbeau qui dormaient tranquillement. Mais malgré toutes mes précautions le bruit les a réveillés


Et ils se sont mis à ouvrir leur bec en quête de nourriture en levant leur cou à tour de rôle, c’était un spectacle émouvant. Malheureusement il n’y avait rien à attraper et de plus je n’ai rien toucher car j’ai entendu dire que si le nid et les oisillons sentaient l’homme, leur maman risquait de les abandonner et même si je n'ai fais que supposer, j’ai respecté la nature de plus je n’ai rien dit à personne pour éviter les curiosités dangereuses.


Ici, l’un des jeunes, nous épatait par ses qualités de plongeur.   On le voit se lancer du bout du grand rocher. Moi j’aurai eu peur  mais lui, connaissait certainement ses limites. 


Le départ fut très chaleureux. Nous avons échangé nos mails pour envoyer les photos, puis pour les avertir lorsque je posterai l’article les concernant


Caché par la verdure dans la photo de droite, du bas, nous voyons un ancien viaduc. Un dernier regard vers cet endroit enchanteur et nous reprenons la route du retour.


Dans le chemin une belle rivière nous a retardé un peu, le temps d’admirer le paysage et nous voilà rentrés des souvenirs plein la tête et heureux d’avoir enfin trouvé cet endroit merveilleux que personne ne vous indiquera avec précision, et ceci juste pour préserver que trop de monde ne polluent pas ces lieux magnifiques

Voilà, sur cette note joyeuse, je clos mon petit reportage, en ayant l’espoir de vous avoir évadé un peu de votre quotidien, et je vous dis à Ciao et à la prochaine si vous le voulez bien